Le torrent d’Estiula ou torrent de la Cabana est une zone fluviale de grande valeur. Il est proche des limites de certaines zones naturelles protégées telles que les Rasos de Tubau, la Serra de Montgrony et la Serralada de Cavallera. On y trouve une flore et une faune protégées en Catalogne et au niveau national, qui ont besoin d’un espace propre et tranquille pour vivre, se nourrir et se reproduire.

Les rivières, les étangs et les mares sont des habitats menacés : 35 % des zones humides ont disparu au cours des 55 dernières années. Nous devons tous préserver ces milieux, nécessaires aux animaux qui viennent s’y abreuver, s’y reproduire ou s’y réfugier.

En 2014, la mairie de Campdevànol a pris en charge la gestion active de la zone du Torrent de la Cabana. Grâce aux synergies entre le conseil municipal, les entités environnementales et les plateformes locales de la zone et les habitants de Campdevànol, une stratégie a été définie pour réglementer l’accès à la zone, réguler ses usages et atténuer les effets de la massification.

Parmi les mesures appliquées au fil du temps, citons la restriction de l’accès motorisé, la présence d’informateurs environnementaux, le service de surveillance (police catalane, gardes champêtres et police locale), la brigade de nettoyage et la protection civile de Campdevànol. Des panneaux de signalisation ont également été installés pour baliser le parcours et une zone de loisirs et des places de parking ont été aménagées.

La gestion active des zones sur-fréquentées doit être continue et adaptative, afin de garantir que les actions mises en œuvre sont efficaces pour conserver les conditions de cette zone à tout moment.

En 2014, la mairie de Campdevànol a convoqué les citoyens de Campdevànol, les propriétaires des gorges du Torrent de la Cabana, la plateforme locale « Salvem el Torrent de la Cabana (Sauvons le Torrent de la Cabana) », les entités environnementales du territoire, ainsi que le CEA Alt Ter, à une réunion pour présenter une stratégie de gestion (proposée par l’entreprise de tourisme et d’éducation à l’environnement Educa) et pour recueillir l’opinion et les contre-propositions des habitants.

Cela a été le point de départ d’un processus participatif qui a comporté d’autres réunions, entretiens et enquêtes auprès des citoyens et des propriétaires concernés, afin de mettre en œuvre des mesures visant à réglementer l’accès et l’utilisation de l’espace fluvial.